VISIONS | YANN GOZLAN EN 5 FILMS
Avec Visions, Yann Gozlan sonde l’esprit malade d’une pilote de ligne assaillie par un amour de jeunesse. Et offre un rôle d’envergure à Diane Kruger, qui porte ce thriller vénéneux et référencé – genre que le cinéaste a plusieurs fois exploré. L’occasion de revenir sur une carrière placée sous le signe du suspense.
VISIONS (2023)
Visions s’affirme comme le film-somme de Yann Gozlan. On y trouve en effet la substance de son cinéma : le sensoriel via un récit fragmenté entre rêve et réalité, l’aviation comme métaphore d’un monde presque virtuel, une esthétique où se recoupent la morbidité d’Hitchcock et l’érotisme de Brian De Palma. Le tout porté par un puissant rôle féminin, ce qui est inédit chez le cinéaste.
BOÎTE NOIRE (2021)
Fasciné par l’aviation, le réalisateur consacre même à la fameuse « boîte noire » (cet enregistreur qui permet de reconstituer a posteriori les circonstances d’un accident) un film entier. Fort d’une mise en scène inventive et maîtrisée, il fait le pari de générer du suspense par le son. S’y conjuguent alors son savoir-faire et son appétence pour le sensoriel en général. L’un des plus haletants thrillers de ces dernières années.
BURN OUT (2017)
Tandis que François Civil s’apprête tout juste à exploser, Yann Gozlan a l’intuition d’en faire le héros de ce polar musclé, au coeur des mafias d’Europe de l’Est. Il s’essaie à un autre exercice : filmer l’action pure, à travers un protagoniste amateur de moto. S’ensuivent des courses-poursuites d’anthologie, dans ce qui se vit comme un roller coaster sans aucun temps mort.
UN HOMME IDÉAL (2015)
En 2015, le cinéaste s’affirme comme un maître du thriller vénéneux : en témoigne cette tortueuse histoire d’imposture, où un ambitieux qui se rêve écrivain va duper son monde. Influencé par le glamour glacé d’Alfred Hitchcock, mais aussi par l’atmosphère sixties et la tension sexuelle de Plein Soleil (1960) ou La Piscine (1969) portés par Alain Delon, Gozlan acte la naissance d’un Delon contemporain : Pierre Niney.
CAPTIFS (2010)
Dès son premier film, Yann Gozlan affiche son goût pour un cinéma viscéral. Proposition forte dans une France rétive à ce qu’on appelle le « genre », l’horrifique Captifs prend sa source d’une angoisse universelle : la séquestration. Et s’il s’inspire de chefs-d’œuvre comme Massacre à la tronçonneuse (1974), Gozlan marque sa différence par le choix d’un récit authentique centré sur le trafic d’organes.
Cet article est issu du Mag by UGC
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