UGC M : PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU
Céline Sciamma est l'une des réalisatrices les plus passionnantes de la scène française actuelle. Chacun de ses films fait l'événement : Tomboy, Bande de filles et maintenant Portrait de la jeune fille en feu. Non seulement superbement écrit et mis en scène, le film est également magnifiquement interprété par deux comédiennes formidables : Adèle Haenel et Noémie Merlant.
Récompensé par le Prix du Scénario au dernier Festival de Cannes, le film est maintenant présélectionné avec Les Misérables de Ladj Ly et Proxima d'Alice Winocour pour représenter la France pour l'Oscar du meilleur film étranger (la sélection finale sera connue le 20 septembre).
Situé en 1770, Portrait de la jeune fille en feu suit Marianne, qui doit peindre le portrait d'Héloïse à son insu car cette dernière refuse de poser. Marianne est alors introduite en tant que dame de compagnie...
Pour ce quatrième long-métrage, Céline Sciamma, qui jusqu'à présent a réalisé des films contemporains, fait une incursion dans le film d'époque. "Ce n'est pas parce que les problématiques sont anciennes qu'elles n'ont pas leur actualité. [...] En réalité c'est le même processus de travail. Une fois exclu l'anachronisme on compose avec la vérité historique des décors et des costumes comme on compose avec le réel dans un film contemporain."
Le film repose sur un duo d'actrice, il était donc capital que le casting soit irréprochable : "Le rôle d'Héloïse est pensé pour Adèle Haenel. Le personnage s'est écrit en s'appuyant sur toutes les qualités dont elle a fait la solide démonstration ces dernières années". Elle poursuit "Le personnage de Marianne est de toutes les scènes et il fallait donc une comédienne très solide. Noémie Merlant est une interprète volontaire, courageuse, sentimentale. Un alliage de précision et de débordement qui a rendu passionnante l'invention du personnage qui s'est comme révélé dans le travail."
Enfin, la réalisatrice insiste également sur la place centrale qu'occupe la peinture dans le film. Pour créer les œuvres, elle souhaitait collaborer avec une artiste plutôt qu'avec des copistes. Cela renforce le rôle de Marianne qui ne s'inspire pas d'une artiste en particulier "Il y a d'abord eu le choix d'inventer une peintre plutôt que de choisir une grande figure inspiratrice. Cela me semblait juste, par rapport aux carrières de ces femmes qui n'ont connu que du présent : en inventer une c'était penser à toutes.".
Ce film a reçu le label UGC M.