UGC M : ADIEU LES CONS
Adieu les cons, réalisé par Albert Dupontel suit les péripéties de trois personnes réunies par le destin qui décident de se lancer dans une quête aussi spectaculaire qu'improbable : quand Suze Trappet (Virginie Efira) apprend à 43 ans qu'elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu'elle a été forcée d'abandonner à l'âge de 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB (Albert Dupontel), quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin (Nicolas Marié), archiviste aveugle d'un enthousiasme impressionnant.
Ce projet est né de l'envie d'Albert Dupontel d'une tragédie burlesque. Le réalisateur souhaitait y opposer deux extrêmes : quelqu'un qui veut vivre mais qui ne peut pas et quelqu'un qui pourrait vivre mais qui ne veut pas.
S'il s'agit de sa cinquième collaboration avec Nicolas Marié, c'était une première avec Virgine Efira. Le réalisateur revient sur le travail de l'actrice : "Je l'ai trouvée épatante, ce qu'a confirmé la caméra. Un mélange populaire, sexy, émouvant. L'incarnation du personnage de Suze lui appartient. Je n'ai eu qu'à surfer sur ses larmes. De surcroît, elle dégage à l'image une tendresse et une humanité que j'ai, aux rushs, accueillis avec ravissement."
L'actrice se confie sur son personnage "Albert voulait qu'elle soit d'une grande sensibilité, à fleur de peau, que sa grande fragilité de base se voie. Et qu'on capte vite son manque d'agilité sociale, mais aussi qu'elle est prête à tout pour retrouver cet enfant. Cette fragilité se traduit aussi par ses vêtements, dont elle ne change jamais tout au long du film. C'est une proposition d'uniforme de féminité au premier degré que j'ai faite à Albert[...] . J'aime quand le corps existe à l'écran, quand on connaît la démarche de son personnage, qu'on s'approprie son niveau vocal.".
Adieu les cons est également un hommage à Brazil de Terry Gilliam dans lequel le réalisateur a glissé de nombreux clins d'œil : "Je lui rends modestement hommage dans ce film en racontant les mêmes déviances kafkaïennes du monde de maintenant et j'y ai ajouté quelques clins d'oeil, d'où le fait d'avoir nommé les personnages Kurtzman, Tuttle, Lint (les Braziliens comprendront). Terry lui-même est venu valider ce succédané Brazilien. Quand je lui ai fait lire le scénario, lui proposant le petit rôle du vendeur d'armes, il m'a dit : « Ton film est aussi improbable que la réalité, je viens »."