SING SING : L'ART DERRIÈRE LES BARREAUX
Entre les murs du pénitencier de Sing Sing, où il est incarcéré pour un crime qu'il n'a pas commis, Divine G donne un sens à son existence à travers l’atelier théâtre réservé aux prisonniers et aide les autres détenus à s’approprier les mots de William Shakespeare. Cette manière de s'évader par le théâtre va attirer Divine Eye, l'un des caïds les plus craints de la prison.
4 RAISONS D’ALLER VOIR SING SING
Pour la révélation Colman Domingo
Pour les fans de la série Euphoria, cet acteur restera à jamais associé au personnage d’Ali, toxicomane repenti et « sponsor » de la jeune camée Rue Bennett (Zendaya) dans le cadre d’un programme de désintoxication. Mais depuis sa performance bouleversante dans le rôle de Divine G, taulard lettré et empathique, tout Hollywood succombe au charme de Colman Domingo. Assez pour que cet outsider de 55 ans fasse désormais partie des favoris à l’Oscar du meilleur acteur au côté des stars Adrien Brody ou Timothée Chalamet.
Pour ne plus associer le film carcéral aux scènes de savonnette
Depuis des décennies, le cinéma représente l’institution pénitentiaire autour d’un même triptyque : scènes d’automutilation en quartier d’isolement, savonnettes qui glissent sous la douche et désir de grande évasion pas simple à assouvir. Le réalisateur Greg Kwedar avait, lui aussi, une idée préconçue de la prison avant de découvrir Sing Sing, en y tournant un documentaire. Sur place il découvre de la lumière au milieu de l’enfer. « Lorsque je suis passé devant une cellule dans laquelle un jeune détenu entraînait un chien guide d’aveugle, raconte-t-il, ça a bouleversé mes idées reçues. »
Pour rouvrir le débat sur la place de l’art en prison
Lancé en 1996 entre les murs du pénitencier Sing Sing, le programme RTA (Rehabilitation Through Arts), gagne enfin en notoriété avec le succès du film de Greg Kwedar. Reconnaissance méritée pour ces ateliers où la population carcérale est guidée sur le chemin du théâtre, de la peinture, de la musique. D’autant que l’initiative porte ses fruits : aux USA, moins de 3 % des détenus ayant suivi ce programme retournent en cabane.
Pour découvrir le premier film sorti, le même jour, en salles et derrière les barreaux
La toujours moderne société de production A24 (Midsommar, Everything Everywhere All At Once…) a des idées originales et c’est même à ça qu’on la reconnaît. Pour Sing Sing, elle a imaginé un concept marketing disruptif en diable : sortir le long-métrage, le 17 janvier, sur les écrans des salles art et essai, mais aussi dans les quartiers de haute sécurité du Texas, de Californie et de New York. Une première.
Cet article est issu du Mag by UGC.
Sing Sing, à découvrir actuellement au cinéma.