NOUS, LES LEROY LE FABULEUX DESTIN DE FLORENT BERNARD
Fort d’une carrière de réalisateur et de scénariste pour les petits écrans (web et télévision), Florent Bernard débarque au cinéma avec une jolie comédie familiale, portée par le génie comique de Charlotte Gainsbourg et José Garcia.
Avant de se lancer dans la réalisation pour le cinéma, Florent Bernard (aussi connu sous le pseudo FloBer) a longtemps mis sa plume au service de vidéastes qui ont fait les grandes heures de la fiction sur Internet. Certains se souviendront avec émotion de ses débuts en tant que scénariste, réalisateur (et parfois acteur) au sein du collectif YouTube Golden Moustache – aux côtés, entre autres, des talentueux Vincent Tirel et Adrien Ménielle, auxquels il offre ici des apparitions mémorables. S’il signe aujourd’hui son premier long, Florent Bernard n’en est pourtant pas à son coup d’essai, tant il a su profiter du formidable terrain de jeu offert par le web et la télévision.
Il faut dire que son CV parle de luimême, puisqu’on lui doit une partiedu succès fulgurant des formats courts Bloqués (qu’il a co-écrit avec Kyan Khojandi, Bruno Muschio, Orelsan et Gringe) et La Flamme (écrit en collaboration avec Jonathan Cohen et Jérémie Galan), diffusés sur Canal +. Côté cinéma, il s’illustre autant en tant que scénariste de comédie (Jack Mimoun et les Secrets du Val Verde, réalisé par Malik Bentalha et Ludovic Colbeau-Justin) que dans le cinéma de genre, puisqu’il co-signe également l’impressionnant scénario de Vermines, premier long-métrage deSébastien Vaniček.
DU RIRE AUX LARMES
C’est donc coiffé de la double casquette de réalisateur et scénariste que Florent Bernard met en scène cette comédie, dans laquelle Charlotte Gainsbourg et José Garcia incarnent un couple de parents au bord de la rupture. Rien de bien étonnant pour cet artiste qui n’hésite pas à affirmer que la comédie l’a "sauvé", et qui cite Judd Apatow (40 ans toujours puceau) comme l’une de ses influences majeures. En résulte un film pétri de références intelligemment disséminées – dont une très belle séquence d’ouverture, clin d’œil assumé au film d’animation Là-Haut (2009) de Pete Docter et Bob Peterson –, qui n’en oublie pas pour autant de construire sa propre identité. Il y a quelque chose de profondément touchant dans la façon qu’à Florent Bernard de filmer cette famille dysfonctionnelle. Une sensibilité qui permet au film de s’extirper avec malice des sentiers balisés de la comédie. Sans oublier, au passage, de toucher le spectateur en plein cœur.
Cet article est issu du Mag by UGC.
Nous, les Leroy, actuellement au cinéma.