NOTRE TOUT PETIT PETIT MARIAGE ENTRETIEN AVEC AHMED SYLLA
Grand amoureux de la scène, Ahmed Sylla s’est pourtant imposé sur le grand écran, en quelques années seulement et avec une aisance déconcertante, comme un acteur comique de premier plan. Dans le film de Frédéric Quiring, il incarne un jeune marié très vite dépassé par les événements. Rencontre.
On est tout de suite pris par l’extrême vitalité du film, qui a tout d’une comédie décalée. Qu’est-ce qui vous a poussé à accepter ce projet un peu fou ?
Un peu toutes les raisons que vous venez d’évoquer ! La vitalité du projet, la folie du metteur en scène Frédéric Quiring, que j’aime beaucoup. On avait tous les deux cette envie de faire le même le film : un divertissement avec une petite pointe d’humanité. C’est un film qui est très drôle, mais pas seulement, car il arrive aussi à toucher le spectateur. J’avais besoin de tourner un film comme ça, assez fou, assez dense.
C’est la première fois que vous tournez avec Frédéric Quiring (La Très Très Grande Classe). Comment s’est déroulée la rencontre entre vos deux univers comiques ?
Ce que j’aime beaucoup chez Frédéric, c’est son côté un peu cartoonesque, un peu dessin animé. Il arrive à l’insuffler dans ses films, où les personnages sont toujours très forts, ils arrivent à faire des choses qui les dépassent complètement. J’ai beaucoup aimé cet esprit enfantin. Nos deux folies se sont rencontrées et se sont très bien entendues.
Le film nous donne l’impression d’assister à une grande fête à laquelle vous conviez volontiers le public. Comment décririez-vous l’ambiance sur le tournage ?
C’était vraiment tout le temps la fête. Parfois, ça en venait même à être étouffant, il y avait toujours beaucoup de monde. Je n’avais jamais tourné dans un film avec autant de figuration. Mais c’est ce qui a permis de créer cette ambiance si particulière, et ça a donné de la crédibilité à l’histoire qu’on voulait raconter. Ce que vous voyez, c’est vraiment ce qu’on a vécu sur le tournage.
À l’écran, on ressent une vraie alchimie avec Camille Lou. Comment avez-vous travaillé ensemble afin de rendre ce couple de cinéma crédible ?
Camille Lou est une actrice formidable, c’est une vraie partenaire de jeu. On a pris des cours de danse ensemble, je pense que ça nous a libérés. Enfin, moi surtout, car je crois que je suis un peu plus timide qu’elle dans la vraie vie. On a le même âge, on a des centres d’intérêts communs… Franchement, c’était très simple de tourner avec Camille.
Vous êtes à l’affiche de nombreux longs-métrages depuis peu. Comment vivez-vous ce nouveau rythme de travail et cette nouvelle exposition ?
Très bien ! J’ai la chance de tourner dans beaucoup de films très différents, mais je ne choisis pas que des premiers rôles. Même si je tourne dans pas mal de films, ce n’est pas moi qu’on voit tout le temps, ce n’est pas toujours "le prochain film d’Ahmed Sylla". Et puis, j’adore tourner !
On vous a découvert cette année dans deux rôles dramatiques, d’abord chez Yann Samuell (La Guerre des Lulus) puis chez Léonor Séraille (Un petit frère). Est-ce que vous envisagez de réitérer l’expérience ?
C’est hyper agréable de pouvoir se dire qu’on est capable de faire autre chose que de la comédie. Je ne dirais d’ailleurs jamais assez merci à Léonor Séraille de m’avoir fait passer le casting d’Un petit frère. Ces metteurs en scène m’ont fait confiance, ils m’ont permis de montrer une autre facette de mon jeu. Je pense que dans les années à venir, on viendra me chercher dans ces rôles-là. C’est une voie que j’ai envie de creuser, d’approfondir, je me dis qu’il y a quelque chose d’intéressant à faire.
Vous avez annoncé revenir bientôt sur scène. Comment expliquez-vous ce besoin de reconnexion avec le public après plusieurs années passées devant la caméra ?
Vous l’avez dit, j’ai besoin de me reconnecter au public. Je suis quelqu’un qui a besoin de faire rire, d’être proche des gens. J’aime être sur scène. Ça me manque énormément, mon public me manque énormément. Je leur dois vraiment ma carrière.
Pouvez-vous nous parler de vos prochains projets ?
J’ai tourné dans le premier long métrage d’Ali Marhyar, Comme un prince. C’est un film qui va en surprendre plus d’un, car j’y joue le rôle d’un boxeur qui va se lier d’amitié avec une jeune adolescente. En ce moment, je tourne Ici et là-bas avec Hakim Jemili et le réalisateur Ludovic Bernard, que je retrouve après L’Ascension (2017).
Cette interveiw est issue du Mag by UGC.
Notre tout petit petit mariage, à découvrir actuellement dans nos cinémas.