LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LA GUERRE DES ROHIRRIM : ANIMER LA LÉGENDE
L’univers de la franchise rendue culte par les films de Peter Jackson s’étend, avec un impressionnant long-métrage qui mêle les légendes de la Terre du Milieu à l’héritage de l’animation japonaise.
On ne présente plus Le Seigneur des Anneaux, trilogie réalisée par Peter Jackson d’après l’œuvre colossale de J.R.R. Tolkien, dont le succès planétaire – les trois films ont reçu pas moins de 17 Oscars, dont celui du Meilleur film en 2003 pour Le Retour du Roi – l’a érigé au rang de saga culte. Plus de vingt ans après la sortie du dernier volet de la trilogie, l’univers de Tolkien reprend vie à nouveau au cinéma, à travers un film d’animation réalisé par Kenji Kamiyama – réalisateur japonais connu pour son travail sur la série Ghost in the Shell: Stand Alone Complex (2003). Une renaissance qui s’apparente presque à un retour aux sources pour la saga, puisque la toute première adaptation au cinéma de l’œuvre de Tolkien était un film d’animation Le Seigneur des Anneaux, réalisé en 1978 par Ralph Bakshi (Fritz the Cat).
RETOUR VERS LE PASSÉ
Prequel situé exactement 183 ans avant les événements dépeints dans Les Deux Tours (2002), le film raconte la légende d'Héra (Gaia Wise), princesse rebelle et unique fille du roi du Rohan, Helm Hammerhand (Brian Cox, iconique patriarche de la série Succession), et de son rôle déterminant dans la bataille qui oppose le peuple des Rohirrim (les soldats du Rohan) à celui des Dunlendings, mené par l’impitoyable Wulf. À travers le destin d’Héra, le film de Kenji Kamiyama parvient à dresser des ponts avec la mythologie de l’œuvre de Peter Jackson, et réinvestit l’un des lieux emblématiques de la saga : le gouffre de Helm. C’est là, au cœur de ce champ de bataille qui verra l’armée de Théoden triompher contre celle de Saroumane dans Les Deux Tours, que l’héroïne use de sa force et de son courage pour défendre l’honneur de son peuple et de son père.
Premier film de la franchise à être porté par un personnage féminin – on se souvient tout de même des exploits de Galadriel dans les films de Peter Jackson –, La Guerre des Rohirrim a le soin de prendre certaines libertés avec l’œuvre originale de Tolkien, tout en respectant l’esprit. On se réjouit également des possibilités visuelles offertes par l’utilisation de l’animation, qui permet à Héra de se confronter à un bestiaire spectaculaire – toutefois moins terrifiant que l’entêtement et l’arrogance des hommes au pouvoir.
Cet article est issu du Mag by UGC.
Le Seigneur des anneaux : La Guerre des Rohirrim, à découvrir actuellement au cinéma.