LABEL DES SPECTATEURS UGC : SIMONE, LE VOYAGE DU SIÈCLE
Après avoir retracé le parcours d’Édith Piaf avec La Môme et celui de Grace Kelly avec Grace de Monaco, le réalisateur Olivier Dahan met une nouvelle fois en avant une figure féminine : Simone Veil dans Simone, le voyage du siècle. "Depuis la fin de l’écriture de La Môme, je voulais faire une trilogie de portraits en m’attachant, successivement, à une artiste, une comédienne, et une femme politique. Elsa Zylberstein est venue me voir, pour me proposer de consacrer un film à Simone Veil. C’était l’opportunité de finir cette trilogie qui parle de choses, et pas seulement de personnages, qui me préoccupent, voir m’obsèdent, dans la vie."
Le réalisateur, insiste sur le fait que Simone, le voyage du siècle n’est pas un biopic sur Simone Veil : "Faire le portrait cinématographique d’une personne est une façon d’aborder l’Histoire du pays, ou d’une époque, de développer des thématiques sociales et psychologiques, de réécrire une histoire avec un angle de vue spécifique et personnel. C’est en fait l’inverse d’un biopic. Les producteurs du film l’ont compris et m’ont fait confiance dans ce processus particulier."
Rebecca Marder et Elsa Zylberstein incarnent toutes les deux Simone Veil, à des âges différents. Rebecca Marder a été repérée très vite lors du casting. Olivier Dahan ne connaissait pas son travail et est allé la voir jouer à la Comédie-Française : "Ce qui m’a plu, c’est qu’elle avait une approche très intuitive, très pure. Elsa avait moins de liberté dans la mesure où elle campe une Simone Veil qu’on connaît à travers les médias. La difficulté venait donc du fait qu’elle devait interpréter un personnage public dont tout le monde a un souvenir plus clair. Elsa a joué davantage la somme des émotions de toute une vie."
Pour incarner les personnages du film, les acteurs ont du subir quelques transformations physiques. Elsa Zylberstein a pris huit kilos pour se glisser dans la peau de Simone Veil. Elle a aussi adopté sa démarche et son phrasé : "J’ai passé des jours, des semaines, à m’exercer à parler comme elle, avec ce phrasé si particulier, cette manière d’appuyer les mots, d’accélérer soudain, de laisser les phrases en suspens. Sa façon de parler, c’est une musique." confie l’actrice. Rebecca Marder, qui incarne Simone dans sa jeunesse, a quant à elle écouté la voix de Simone Veil deux heures par jour, durant cinq-six mois, et a regardé de nombreuses archives d'elle. Elle a aussi porté des prothèses : une sur le haut du nez quand Simone Veil a 15 ans, puis une prothèse d’arcade sourcilière, une prothèse de menton, des taches de rousseur, des prothèses de joue et une prothèse pour creuser le nez après son retour à Paris, en 1946. Enfin, Olivier Gourmet subissait chaque matin cinq heures de maquillage pour pouvoir incarner Antoine Veil.
La construction du film Simone, le voyage du siècle n'est pas linéaire mais sous forme de mosaïque, passant d’une époque à une autre. Une structure qui s'est imposée naturellement au réalisateur : "À mes yeux, une histoire n’est pas forcément linéaire et cette approche me permet aussi de libérer la créativité. Ce ne sont pas des flash-backs ou des flash-forwards, mais des rimes. Des rimes de couleurs, de sons, de mots... Je souhaitais aller plus loin que dans La Môme dans cette recherche narrative qui fait que le portrait complet n’apparaît qu’à la fin."
Simone, le voyage du siècle à découvrir dès maintenant dans nos cinémas. Ce film a reçu le Label des spectateurs UGC.