Après La Planète des singes : Suprématie (2017), la saga culte fait un bond en avant et rebat les cartes de l’affrontement entre singes et humains, dans un opus tout proche du roman originel. L’occasion de revenir sur presque 60 ans de science-fiction simiesque, preuve que les ambitions thématiques et technologiques de la franchise sont inépuisables.

AUX ORIGINES D’UN SUCCÈS FOU
Cocorico : à l'origine de la saga La Planète des singes , il y a une invention française. L’écrivain Pierre Boulle en dessine les contours dès 1963, avec un roman de science- f iction qu’on considère comme un classique instantané. Il y décrit l’arrivée d’un groupe d’explorateurs sur une planète qui ressemble à la nôtre… mais où les singes sont plus évolués que les humains. L'adapter au cinéma ? Boulle pense qu’ il serait « difficile de ne pas en faire un film ridicule ». Seul Hollywood s’y intéresse à l’époque, quand bien même le budget requis effraie jusqu’aux plus grands producteurs. Il faudra l ’ énergie combinée de l ’acteur Charlton Heston , du cinéaste Franklin Schaffner et du maquilleur John Chambers – finalement oscarisé pour son travail – pour venir à bout d’un film crédible. Sorti en 1968, La Planète des singes conquiert les foules et inaugure sans le savoir une franchise : Le Secret de la planète des singes (1970), La Conquête de la planète des singes (1972), des séries… Les vannes de l’adaptation s’ouvrent jusqu’ à saturation. L’on revient pour tant sans cesse au succès du film originel, devenu culte pour sa stupéfiante image finale, où l’on aperçoit les ruines de la statue de la Liberté. Après Tim Burton en 2001, après Rupert Wyatt en 2017 et sa belle relecture en forme de trilogie, la fascination qu’exerce la saga semble inépuisable.
 
AUX CONNINS D'UN RÉCIT VISIONNAIRE
La Planète des singes est bien plus qu’un délire anthropomorphe : c’est une réflexion vertigineuse qui s’actualise sans cesse. Si le premier film cartonne dès 1968, c’est parce qu’il fait écho au récent mouvement des droits civiques. À travers ces singes qui capturent les humains au lasso, Franklin Schaffner fait ainsi référence au passé esclavagiste du pays. C’est ce que fera également La Conquête de la planète des singes (1972), prequel qui raconte la lutte des singes pour leur libération, et l’avènement d’un révolutionnaire simien : César. Les animaux opprimés y sont décrits comme des balayeurs publics, réduits aux tâches avilissantes. La métaphore est relue en 2011 au prisme d’un nouvel angle: l’animalisme. Le singe César y revendique non plus la vengeance, mais le droit de vivre en paix avec ses congénères ; il s’agit alors de nous sensibiliser à la condition animale et à leurs souffrances. Dans une époque où les tensions identitaires et les formes de racisme sont revenues sur le devant de la scène, on comprend pourquoi Le Nouveau Royaume puise à nouveau ses influences dans les premiers volets. Et pour le meilleur, tant cette (re)lecture aux lourds enjeux historiques et sociaux s’avère passionnante.

AUX FRONTIÈRES DE LA TECHNOLOGIE
Obstacle créatif aux premiers volets, forcés de jouer sur l’aspect encore humanoïde des singes, le « réalisme » des animaux s’est renforcé avec les plus que son jeu. Le singe César profite alors du talent d’Andy Serkis, grand maître en la matière depuis son interprétation de Gollum dans Le Seigneur des anneaux (2001). L’acteur et la bête ne font qu’un, fusionnent pour accoucher d’un corps mutant aux infinies potentialités ; c’est ce qui fait le réalisme fou des créatures filmées depuis le premier épisode de cette nouvelle saga. Les singes du Nouveau Royaume, sont d’autant plus saisissants que le tournage s’est largement déroulé en décors naturels. Autrement dit en extérieur, à rebours d’une époque où les environnements de synthèse sont légion et nuisent paradoxalement à la visée réaliste des films. Ce nouvel opus et son cinéaste Wes Ball prouvent ainsi à quel point La Planète des singes s’est toujours situé aux avant-postes du cinéma hollywoodien.
 

Cet article est issu du Mag by UGC.

La Planète des singes : Le Nouveau Royaume, à découvrir actuellement au cinéma.

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