KINA & YUK: RENARDS DE LA BANQUISE, UN ADORABLE CONTE DE NOËL
Des paysages polaires à couper le souffle, deux merveilleux renards en proie à tous les dangers, la voix chaleureuse de Virginie Efira: trois bonnes raisons de regarder ce conte animalier signé Guillaume Maidatchevsky.
Quand la plupart des cinéastes mettent en scène les êtres humains, Guillaume Maidatchevsky dirige des animaux. Un petit renne sauvage dans Aïlo: Une odyssée en Laponie (2019), un chat dans Mon chat et moi, la grande aventure de Rroû (2023), puis les deux renards polaires Kina et Yuk dans cette nouvelle fable enchanteresse. Grand spécialiste de la faune, passé par les séries documentaires d’Ushuaïa Nature avant de tourner pour le cinéma, il a développé un style unique, où les animaux sont ses premiers collaborateurs. Il les fait donc "jouer" à l’intérieur d’un canevas fictionnel, écrit et mis en scène par ses soins, tout en conservant un impressionnant naturalisme documentaire.
Les vedettes de ce dernier longmétrage s’appellent Kina et Yuk, desrenards polaires comme on en voit peu à l’écran. Le cinéaste est allé jusqu’au fin fond du Grand Nord canadien pour les filmer, tapis dans leur tanière. Deux amoureux isolés, en un lieu qu’on dirait préservé du tumulte mondial. Et pour tant la banquise fond, la biodiversité se dérègle, la nourriture se raréfie et Yuk s’aventure toujours plus loin... jusqu’à ce qu’un bloc de glace ne le sépare de sa bien-aimée. Inspiré par le secours réel d’un pêcheur à un renard prisonnier d’un iceberg, Guillaume Maidatchevsky fantasme un destin héroïque à Yuk.
LA TENDRESSE DE VIRGINIE EFIRA
Conté avec tendresse par Virginie Efira, très inspirée dans cet emploi purement vocal, Kina & Yuk se refuse à faire parler directement les animaux. Au contraire, le cinéaste préfère filmer les bêtes telles qu’elles sont : sauvages, insaisissables, mystérieuses. Quitte à leur laisser le contrôle du film, à s’efforcer de suivre leurs mouvements parfois imprévisibles. C’est ce qui donne cette authenticité à la mise en scène. On pense ainsi à cette séquence dans une ville lunaire, où traînent loups affamés et chiens errants. Guillaume Maidatchevsky y donne à voir le crépuscule d’un monde où règne encore la loi du plus fort – celle de l’homme. De quoi faire souffler un vent nouveau sur le film animalier, qui trouve dans cette forme hybride un génial outil de sensibilisation à la fragilité de la nature.
Cet article est issu du Mag by UGC.
Kina & Yuk : renards de la banquise, à découvrir actuellement dans nos cinémas.