IMMACULÉE, LA “NONNESPLOITATION” EN 5 FILMS
La popularité de la terrifiante Nonne (2018) a exhumé un sous-genre méconnu du cinéma d’exploitation. Dernière preuve en date avec Immaculée, de Michael Mohan, qui renoue avec la veine horrifico-érotique des films de nonnesploitation. Démonstration.
IMMACULÉE (2024)
Une jeune religieuse éprise de spiritualité, un couvent cerné d’ombres maléfiques, un dolorisme encouragé jusqu’à la mort...Ancré dans la nonnesploitation – terme qui désigne un sous-genre du film d’exploitation centré sur des personnages de religieuses – Immaculée renouvelle l’exercice en assumant jusqu’au bout sa part horrifique. Sans pour autant renier un méticuleux travail d’atmosphère, basé sur une photographie sublime et sur le visage angélique de la star montante – et exigeante – Sydney Sweeney.
BENEDETTA (2021)
Il y a trois ans, l’iconoclaste Paul Verhoeven ressuscitait la nonnesploitation avec un projet ambitieux : entremêler le grotesque et la tension érotique propres au genre, cette fois au service d’un récit historiquement documenté. Basé sur le procès de Benedetta Carlini, une mystique italienne accusée de lesbianisme au XVIIe siècle, ce film épique donne l’un de ses plus grands rôles à Virginie Efira.
LE COUVENT DE LA BÊTE SACRÉE (1974)
Un long-métrage qui nous vient curieusement d’un pays où le christianisme est minoritaire : le Japon. Le cinéaste Norifumi Suzuki raconte le calvaire de Maya, une religieuse jetée dans l’enfer secret d’un couvent où l’on pratique la torture. Un monument du genre, au croisement de la nonnesploitation et du pinku eiga, un type de cinéma érotique japonais.
MÈRE JEANNE DES ANGES (1961)
C’est le premier film inspiré par l’affaire des démons de Loudun, une chasse aux sorcières orchestrée suite à une vague de possessions chez des sœurs Ursulines, au XVIIe siècle. Mère Jeanne des anges, de Jerzy Kawalerowicz, fut comparé au cinéma de Dreyer ou de Bergman à sa sortie. En témoignent son noir et blanc sophistiqué, ses sursauts expressionnistes ou encore l’abstraction de ses décors, qui contribuent à son ambiance étrange.
LE NARCISSE NOIR (1947)
Il compte parmi les films préférés de Martin Scorsese. C’est pour lui l’un des premiers longs-métrages érotiques jamais réalisés. Les géniaux Michael Powell et Emeric Pressburger y sondent les désirs refoulés, au sein d’un ancien harem transformé en couvent. Situé sur les hauteurs de l’Himalaya, ce flamboyant chef-d’œuvre en couleur peut être considéré comme un ancêtre originel de la nonnesploitation.
Cet article est issu du Mag by UGC.
Immaculée, un film UGC Frissonne, à découvrir actuellement au cinéma.