Pour son premier long-métrage de fiction, Céline Rouzet frappe fort et conjugue le drame social à la française au film de vampires. Bluffant.

Décidément, le vampire a le vent en poupe. Des pépites indé Vampire humaniste cherche suicidaire consentant à La Morsure, en passant par la production américaine Abigail, les suceurs de sang envahissent nos écrans. Et la nouvelle garde hexagonale n’échappe pas à la règle. Pour son premier long-métrage de fiction, Céline Rouzet s’empare de la figure mythique. Non sans originalité, car elle déplace le monstre à un endroit pour le moins inattendu: une banlieue pavillonnaire. Décalage propice alors à tous les écarts, toutes les mutations. Faire cohabiter des vampires avec la population « normale » d’un quartier résidentiel, revient pour Céline Rouzet à faire cohabiter le cinéma de genre avec la forme plus classique du drame social. Il y a comme une incongruité, une bizarrerie fécondes qui nourrissent le projet ; à la manière du cheval de Troie, il s’agit de subvertir les codes d’un certain cinéma d’auteur. Ainsi le film nous place-t-il dans l’incertitude, jouant sur ce tableau très normatif de la famille nucléaire en quête d’un nouveau départ. À ceci près que les volets constamment fermés, le frigo vide et les regards duplices cachent un secret : la famille Feral est en fait une famille vampire. Et personne autour ne doit le savoir.

UN FILM À TOUTES LES SAUCES
Dévoilé au spectateur, ce secret le rend ainsi complice des personnages et produit un vrai suspense. Sans se limiter à un point de vue, Céline Rouzet nous immerge dans le quotidien de plusieurs membres de la famille ; la mère Laurence (Élodie Bouchez) et son fils Philémon (Mathias Legoût Hammond, grande révélation) en particulier. Ce dernier fascine d’autant plus qu’il se tient lui-même à l’écart du monde, seulement compris par une jeune fille (touchante Céleste Brunnquell) dont il s'éprend vite. Le film vire ainsi au teen drama sans crier gare, le vampirisme pour jolie métaphore de la différence puis de l’attraction sexuelle. Preuve supplémentaire que la cinéaste sait y faire dans tous les registres. Céline Rouzet l’a bien compris : on a beau tordre la figure du vampire, la désacraliser au maximum, elle est et sera toujours un puissant idéal romantique.

Cet article est issu du Mag by UGC.

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