DUCOBU PASSE AU VERT RENCONTRE AVEC ÉLIE SEMOUN & DAMIEN PAUWELS
Ce cinquième volet de la saga Ducobu au cinéma, adaptée de la bande dessinée culte qui a popularisé le plus célèbre cancre de France, est aussi le troisième film réalisé par l’incontournable Élie Semoun. En compagnie de son nouvel acteur, Damien Pauwels, il nous a livré ses impressions sur cette aventure ludique et passionnée. Rencontre.
Élie, cela fait plus d’une décennie que vous êtes dans la peau du professeur Latouche. Quelle est votre histoire personnelle avec Ducobu ?
Élie Semoun : Tout a commencé lorsque Philippe de Chauveron m’a proposé le rôle, dans L’Élève Ducobu, sorti en 2011. Je ne connaissais pas la bande dessinée, mais le personnage m’a fasciné. Il me faisait penser au brigadier fou que je jouais dans Les Parasites (1999), également réalisé par Philippe. Petit à petit, je me le suis approprié... je l’ai "semounisé" quelque part. (Rires.) Il a toutes les qualités, tous les défauts que j’aime ! C’est un personnage à la De Funès. Et puis il m’a permis de devenir réalisateur, ce qui n’est pas rien.
Vous y incarnez aussi Maman Latouche, la mère du professeur. Qu’est-ce qui vous plaît dans le déguisement ?
E.S. : J’ai toujours adoré ça, depuis Les Petites Annonces . Dans Ducobu 3 (2020), je jouais carrément trois personnages différents ! Si je pouvais réaliser un film et jouer tous ses personnages, ce serait génial. (Rires.)
Damien, comment vous êtes-vous retrouvé au casting du film ?
Damien Pauwels : Par hasard, car je n’étais pas passionné de cinéma. J’ai découvert l’annonce de casting via l’application TikTok. Je correspondais aux critères physiques recherchés, alors j’ai tenté ma chance et on m’a rappelé plusieurs fois. Jusqu’au jour où Élie m’a annoncé : "J’ai une mauvaise nouvelle pour toi : tu es le prochain Ducobu !" (Rires.)
Le thème de la transmission est plus présent dans ce cinquième volet. Élie, comment expliquezvous cette orientation ?
E.S. : J’ai voulu opter pour une thématique moderne. C'est parti d'une moquerie sur les "écoterroristes, ces jeunes qui s’enchaînent aux grilles et balancent des produits sur les œuvres d’art ; je me suis dit que ce serait drôle si Ducobu faisait croire qu’il est écolo pour rater l’école ! En dehors de la blague, c’est un sujet qui m’inquiète sincèrement. Je fais partie d’une fondation [la Fondation pour la Nature et l’Homme, ndlr] dont le slogan est "J’agis, je plante" et qui incite les citoyens à planter des arbres. Pour moi, c’est le sujet numéro un.
La transmission, c’est aussi la présence au casting du jeune humoriste Roman Doduik. Que représente-t-il pour vous ?
E.S. : On a fait quelques vidéos humoristiques ensemble où je joue son beau-père ! Je l’ai connu dans l’émission Les Enfants de la télé, aux côtés de Laurent Ruquier. On s’est bien entendus et il m’a proposé de faire des vidéos avec lui. Comme je suis partageur, je me suis dit que j’allais lui proposer un rôle d’influenceur dans Ducobu. Je ne me suis pas trompé, car il est formidable ! Avec Hicham El Hariri, leur duo rappelle McFly et Carlito.
Élie, c’est la première fois que vous intégrez autant les nouvelles technologies à l’univers Ducobu. Vous qui êtes utilisateurs des réseaux sociaux et l’un et l’autre, qu’en pensez-vous ?
E.S. : Ils sont très critiquables, il faut s’en méfier. Disons que pour 80%, leur contenu n’est pas intéressant.
D.P. : Cer tes, mais on a tous un téléphone dans notre poche aujourd’hui. Les réseaux peuvent aussi faire passer de beaux messages. Je fais partie de la génération Z, celle qui connaîtra potentiellement la fin du monde. (Rires.) La Terre devient une grosse poubelle, il faut agir. On peut déjà commencer par les bases : jeter ses déchets à la poubelle, faire le tri.
Votre plus beau souvenir de tournage ?
E.S. : Incontestablement, la scène d'hystérie lorsque je montre à la classe un portrait de Maman Latouche. J’ai dû la revoir 50 fois, sans jamais m’en lasser !
D.P. : Ce n'est pas une scène spécifique, mais je me souviens d’un moment passé avec l'équipe en fin de journée. Après avoir tourné avec beaucoup de figurants, on se retrouvait soudain entre nous. On était comme en famille et d’un coup, je me suis dit: "Tiens, c’est un métier génial !"
Cette interview est issue du Mag by UGC.
Ducobu passe au vert !, un film de la Sélection UGC Family, à découvrir actuellement au cinéma.