DÉTECTIVE CONAN : ÉCOLE ÉLÉMENTAIRE, MON CHER WATSON
Des années que cet enquêteur en culotte courtes est l’idole des jeunes. La sortie en salles de The Scarlet Bullet est une occasion en or pour faire enfin connaissance avec Détective Conan.
Qui c’est celui-là ?
27 ans de présence en librairie, 26 à la télévision, Détective Conan est un manga inoxydable, qui a connu immédiatement un succès qui ne s’est jamais démenti depuis plusieurs décennies – façon Simpsons. Son point de départ est à la fois merveilleusement limpide et complètement tarabiscoté, puisqu’on suit ici des enquêtes façon Sherlock Holmes dans le japon contemporain, sauf qu’elles sont menées par un jeune homme de dix-sept ans enfermé dans le corps d’un enfant de sept ans (il a ingéré à son insu une drogue surpuissante). Le voilà donc devenu Capitaine Conan (comme Conan Doyle, le papa de Sherlock) et dès lors sa quête sera double : rendre la justice partout, tout le temps et trouver accessoirement qui est responsable de son sort.
Pourquoi il débarque en salle ?
The Scarlet Bullet est l’hommage ultime de la série à Agatha Christie et à son Crime de l’Orient-Express puisque l’intrigue tourne autour d’un train ultra high-tech sur lequel le monde entier a les yeux rivés – et qui est capable de filer à plus de 1000km/h.
C’est donc une très bonne porte d’entrée dans l’univers pour les profanes qui y trouveront quelques vieux repères de polardeux occidentaux. Par ailleurs l’action y est généreuse et fort bien exécutée, justifiant ainsi la montée en gamme vers le grand écran. Résolue en moins de 2 heures par Conan, l’affaire va également mêler en vrac, de faux Jeux Olympiques, une histoire de kidnapping vieille de 15 ans, des gadgets cyber complètement maboules et des personnages secondaires bien secoués.
Ça va vite, très vite, parfois trop, mais ça secoue et émoustille bien plus qu’un vieil épisode d’Arabesque.
Jean-Michel Lassault