LABEL DES SPECTATEURS UGC : LES FEMMES DU SQUARE
Découvrez le nouveau film de Julien Rambaldi : Les Femmes du square. Le film suit Angèle, une jeune femme ivoirienne, qui s’en est toujours sortie grâce à sa tchatche et à son culot. Pour s’éviter les représailles d’une bande de malfrats, elle parvient à se faire embaucher comme nounou d’Arthur, un garçon de 8 ans des beaux quartiers. En découvrant les conditions de travail des autres nounous et leur précarité, Angèle décide de prendre les choses en mains. Sous l’œil admiratif d’Arthur et avec l’aide d’Édouard, jeune avocat qui ne tarde pas à tomber sous son charme, Angèle va alors se battre pour rendre justice…
Dans le générique des Femmes du square on peut apercevoir deux prénoms : Dino et Amina. Il s’agit du fils du réalisateur Julien Rambaldi et de la femme qui s’en occupait après l’école. Le désir du cinéaste de faire ce film est parti d'eux, comme il s'en rappelle : "En observant leur relation, j’ai réalisé que mon fils de sept ans à l’époque connaissait cette femme mieux que moi. Il était au courant de ses problèmes de famille, de santé ; il est même parti au Maroc avec elle une fois. Tous deux étaient en fusion. […] Elles passent plus de temps avec les enfants dont elles s’occupent qu’avec les leurs. C’est cette relation que je voulais raconter, ainsi que ce mur invisible entre les parents et ces aides à domicile, ce jeu de cache-cache dans ces appartements dont les enfants sont au cœur."
Pour le personnage d’Angèle, Julien Rambaldi avait en tête Eye Haïdara dès l’écriture suite à sa prestation marquante dans Le Sens de la fête : "Son charisme était idéal pour ce rôle. Elle arrivait parfaitement à faire émerger aussi le côté un peu voyou d’Angèle. Il fallait qu’on la trouve drôle et qu’on puisse éprouver de l’empathie pour elle." Pour Edouard, le réalisateur s'est tourné vers Ahmed Sylla.
Lors du tournage, le réalisateur a eu recours au maximum à des plans-séquences pour favoriser le jeu des acteurs. Il précise : "J’ai donc essayé de découper le moins possible tout en respectant le fait qu’il s’agissait d’une comédie et qu’il fallait pouvoir créer du rythme au montage. J’ai aussi veillé à toujours être avec Eye au maximum."
Le fameux square où de nombreuses scènes sont tournées est situé dans le 9e arrondissement de Paris, à l’interface de deux quartiers, avec d’un côté, l’avenue Trudaine, cossue, et de l’autre, Pigalle et Barbès. Julien Rambaldi explique : "J’aime ce contraste, dont Angèle, qui fait ses petites arnaques à Clignancourt et va aider Arthur à transiter doucement vers l’âge adulte, se fait le trait d’union. Ce square dessine une frontière symbolique entre deux mondes : on y trouve des femmes d’origine maghrébine, africaine ou asiatique. […] Il y a quelque chose de perturbant à imaginer ces femmes qu’on voit passer avec ces poussettes entrer dans ces appartements, qui sont si différents des leurs. Je souhaitais vraiment que ce film, l’air de rien, éclaire ces dysfonctionnements propres à notre société."
Les Femmes du square, à découvrir dès maintenant dans nos cinémas. Ce film a reçu le Label des spectateurs UGC.