DÉCOUVERTE UGC : LA LOI DE TÉHÉRAN
Chaque jour, ce sont plus de 10 tonnes de drogue qui sont consommées en Iran ! Comment se fait-il qu’il y ait de plus en plus de toxicomanes, malgré toutes les condamnations à mort et les peines à perpétuité ? Comment se fait-il que la police ne puisse pas arrêter tous les parrains de la drogue une fois pour toutes ? Comment se fait-il que n’importe qui puisse se procurer de la drogue n’importe où et en moins de 3 minutes ? - Note du scénariste-réalisateur Saeed Roustayi
Le phénomène de l'addiction au crack en Iran, très peu connu du public occidental, est au centre de La Loi de Téhéran, comme le souligne Saeed Roustayi "Ces dernières années, la toxicomanie a changé de visage en Iran. Elle est sortie de la clandestinité pour se révéler au grand jour. De plus en plus de toxicomanes sont visibles dans la rue. [...] À force de voir ces personnes, j'ai eu l'idée de tourner un documentaire sur elles et j'ai entrepris des recherches". Afin que son film soit au plus près du réel, le réalisateur s'est immergé dans ce milieu : "Pour commencer ma recherche, j'ai passé plusieurs jours à la brigade des stupéfiants, puis en prison et au tribunal. Cela m'a permis de mieux comprendre la situation des toxicomanes inculpés, mais aussi de rencontrer des policiers et un juge dont les conseils m'ont été précieux. Cette recherche a duré presque un an".
Le film a rencontré de nombreux obstacles, de son tournage jusqu'à sa sortie "En Iran, nous devons faire lire les scénarii pour demander une autorisation de tournage. [...] des modifications du scénario ont été exigées pour l'obtention de ce permis. Je m'y suis opposé et j'ai engagé sept mois de négociations et de combat, pour ne concéder finalement que de petits changements ne nuisant pas à la véracité du récit." raconte le réalisateur. Il poursuit : "Une fois qu'il a été tourné, c'est la brigade des stupéfiants qui a cherché à empêcher sa sortie. Ses représentants estimaient en effet que leurs efforts n'étaient pas assez représentés dans le film. Notre position a été de dire que nous ne réalisions pas un film de commande à la gloire de la police, mais que nous nous intéressions à des êtres humains, toxicomanes, trafiquants ou policiers".
À sa sortie, La Loi de Téhéran, (dont le titre international, Just 6.5 évoque les 6,5 millions d’Iraniens accros au crack) est devenu l'un des plus gros succès populaires en Iran.
Synopsis : En Iran, la sanction pour possession de drogue est la même que l’on ait 30 g ou 50 kg sur soi : la peine de mort. Dans ces conditions, les narcotrafiquants n’ont aucun scrupule à jouer gros et la vente de crack a explosé. Bilan : 6,5 millions de personnes ont plongé. Au terme d'une traque de plusieurs années, Samad, flic obstiné aux méthodes expéditives, met enfin la main sur le parrain de la drogue Nasser K. Alors qu’il pensait l'affaire classée, la confrontation avec le cerveau du réseau va prendre une tout autre tournure...
La Loi de Téhéran, sacré Grand prix et prix de la critique au Festival du film policier de Reims et sélectionné à la 76e Mostra de Venise, à découvrir dès maintenant dans nos cinémas. Ce film a reçu le label Découverte UGC.