DOUX JÉSUS
Il aura suffi d’un grand amour d’adolescence empêché pour que Lucie choisisse de se donner au Seigneur. Désormais elle vit dans un couvent de Tremblay, sous le nom de sœur Lucie. Lors d’une sortie en groupe à l’initiative de la mère supérieure, voilà la jeune religieuse confrontée à son passé. Cet événement et la découverte des possibilités qu’offre le monde moderne et connecté pourraient ébrécher sa foi.
Pourquoi y aller : Que cache la coiffe d’une bonne sœur ayant fait vœu de chasteté et d’humilité ? Pour répondre à cette lancinante question, le cinéma a souvent sorti la carte du drame psychologique, voire du blasphème (La Religieuse de Jacques Rivette, Benedetta de Paul Verhoeven). Un peu moins celle de la comédie tout public. Avec le personnage de sœur Lucie (la réjouissante Marilou Berry) le long‑métrage de Frédéric Quiring vient, mine de rien, d’inventer une religieuse du troisième type et idéalement taillée pour la fiction. Autrement dit, un personnage haut en couleur dont la ferveur doit autant à la Whoopi Goldberg de Sister Act qu’à la Joséphine, ange gardien de TF1. Qui pour jeter la première pierre à une femme de foi qui active l’assistant vocal de son smartphone et en conclut immédiatement qu’elle se trouve en conversation avec le Tout‑Puissant ?
Cet article est issu du Mag by UGC.
Doux Jésus, à découvrir actuellement au cinéma.