Présenté en compétition lors du 77e Festival de Cannes, ce biopic corrosif du magnat de l’immobilier devenu président débarque au beau milieu d’une séquence politique américaine des plus imprévisibles.

Alors que la campagne présidentielle américaine bat son plein, le cinéma s’y invite par l’entremise du réalisateur Ali Abbasi (Border, Les Nuits de Mashhad) et de son troisième long-métrage, centré sur l’ascension d’un certain… Donald J. Trump. Un biopic comme on en voit peu : cinglant, à charge, et surtout, tout sauf conventionnel. C’est là tout l’intérêt du film, qui ausculte la relation méconnue entre Trump (incarné par Sebastian Stan, bluffant de subtilité) et l’avocat conservateur Roy Cohn (campé par un Jeremy Strong habité, tout droit sorti du mastodonte télévisé Succession), considéré comme un véritable « faiseur de rois » dans le New-York des années 1970. Leur première rencontre, dans un bar sélect où Donald Trump vient tout juste d’être admis, a d’ailleurs des airs de duel : le « loser », sobre (Trump affirme ne jamais boire d’alcool) et peu habitué à l’outrance ; face au « killer », celui qui jouit sans entraves de sa position d’entremetteur et « d’influenceur » de la haute société new-yorkaise.

LE VAMPIRE DE NEW-YORK
Serti d’une esthétique seventies, inspirée des programmes télévisés de l’ époque – d’où le titre du film, emprunté à l’émission de télé-réalité qui a fait connaître Trump du grand public –, le film brosse l’ étonnant portrait du Donald pré-présidence : discret mais avide de pouvoir. Et qui, sous l’influence amorale de Roy Cohn, achèvera de se transformer en ce personnage grotesque que l’on connaît aujourd’hui. Mais parmi toutes les formidables trouvailles de mise en scène du film, la meilleure reste certainement celle qui consiste à faire de Trump une sorte de « vampire énergétique». Comme si, pour gravir les échelons jusqu’à consolider son statut de magnat de l’immobilier, ce dernier devait obligatoirement se « nourrir» de l’énergie vitale de son mentor – Roy Cohn meurt du sida en 1986 –, que l’on découvre, au fil des scènes, de plus en plus décharné et de moins en moins impressionnant. Au bout du compte, l’élève a dépassé le maître.

Cet article est issu du Mag by UGC.
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