MARCELLO MIO : POURQUOI LE FILM FAIT L’ÉVÉNEMENT AU FESTIVAL DE CANNES ?
Une réunion entre le culte Christophe Honoré et l'icône Marcello Mastroianni ? L’actrice Chiara Mastroianni fait le lien entre ces deux irréductibles, filmée par le premier et hantée par le second dans Marcello Mio. Un pas de côté qui trouve toute sa place sur la Croisette.
1 - UN HOMMAGE AU SEPTIÈME ART
Qui dit Cannes dit forcément Marcello Mastroianni, dont le visage constituait déjà l’affiche du Festival en 2014. Dix ans plus tard, un film est consacré à cet acteur culte qui fit les grandes heures du cinéma italien. Au panthéon des icônes, Mastroianni aura ni plus ni moins tourné avec des légendes : Fellini bien sûr, mais aussi De Sica, Scola, Antonioni, Visconti et bien d’autres. Raconter Mastroianni, c’est ainsi rendre hommage au cinéma moderne qui naissait avec La Dolce Vita (1960) et dont l’impact est immense.
2 - UNE QUESTION D’HÉRITAGE
On y aborde l’héritage au sens biologique du terme, mais pas que : Chiara Mastroianni a en effet embrassé le même métier que son père, avec la même intransigeance. Pas étonnant lorsqu’on sait que sa mère s’appelle Catherine Deneuve et qu’elle l’emmenait sur ses tournages, au point que les deux femmes ont plusieurs fois partagé l’écran – y compris dans ce film. Comment faire lorsqu’on est l’enfant de deux icônes qu’on sait indépassables ? Marcello Mio promet d’y répondre avec drôlerie et sincérité.
3 - UN CINÉASTE CULTE
Après Les Chansons d’amour (2007), Plaire, aimer et courir vite (2018) ou encore Chambre 212 (2019), tous trois présentés à Cannes, Christophe Honoré est devenu un cinéaste incontournable. Mais aussi un pur fétichiste, qui voit dans le septième art un puits à fantasmes et potentialités ; en l’occurrence ressusciter Marcello Mastroianni. Projet logique dans sa trajectoire, lui qui a fait de Chiara sa muse ; elle apparaît en effet dans six de ses films, notamment dans Les Bien-aimés (2011) aux côtés de sa mère, Catherine Deneuve.
4 - UN GENRE INÉDIT
Excitation maximale : Marcello Mio est une entreprise inédite dans l’histoire du cinéma, passé presque exclusivement par la case biopic pour évoquer un personnage public. Très peu pour Honoré, qui invente une forme unique où passé et présent, fiction et réalité se télescopent. Chiara Mastroianni s’immisce dans la peau de son père et se joue ainsi de son identité. Une performance qui fait déjà date.
Cet article est issu du Mag by UGC.
Marcello Mio, un film labellisé UGC Aime, à découvrir actuellement au cinéma.