L’ARCHE DE NOÉ, IDENTITÉS LGBT+ EN LUTTES
Dans son touchant premier film avec Valérie Lemercier, Bryan Marciano explore le parcours de jeunes LGBT+ rejetés par leur famille et hébergés par une association qui les aide à trouver leur place dans la société. Retour sur ces films qui ont fait du lien entre condition LGBT+ et lutte politique leur sujet.
L’ARCHE DE NOÉ (2023)
Inspiré de foyers d’accueil pour jeunes LGBT+ rejetés par leur famille, L’Arche de Noé présente un combat politique non par excès de misérabilisme, mais au contraire par la liesse du collectif, emmenée par une troupe combative. Sensible, vibrant, adepte d'un décalage appuyé par la présence de Valérie Lemercier, le film bouleverse quand il offre à ses personnages une famille plus aimante et exubérante.
120 BATTEMENTS PAR MINUTE (2017)
À sa sortie c'est un choc, un retentissement : Robin Campillo revisite les combats d’Act-Up Paris, formation d’activistes engagés - alors au début des années 1990 - contre l’indifférence générale face au sida. D’une urgence folle, le film vire au mélo bouleversant dans sa seconde partie. Surtout, il a marqué les esprits par sa dimension politique, qui a permis d’exhumer d’autres mémoires militantes.
COMME LES AUTRES (2008)
Cinq ans avant l’adoption du mariage pour tous, cette comédie de mœurs grand public traite frontalement d’un sujet peu abordé à l’époque : l’homoparentalité. Ainsi on y suit un couple gay – campé par Lambert Wilson et Pascal Elbé – qui lutte non pas pour s’affranchir des normes sociétales, mais au contraire pour être "comme les autres" et fonder une famille.
HARVEY MILK (2009)
Gus Van Sant vient de boucler sa "tétralogie de la mort" lorsqu’il réalise ce biopic sur Harvey Milk, premier politicien californien ouvertement gay, assassiné en 1978, et considéré depuis comme un martyr. Le film décroche l’Oscar du meilleur acteur pour Sean Penn, mais aussi du meilleur scénario. Son scénariste confie : "C’est le premier film hollywoodien grand public où le personnage est gay sans s’excuser de l’être."
BUT I’M A CHEERLEADER (1999)
Il y a plus de vingt ans, la cinéaste lesbienne Jamie Babbit signait un premier film devenu culte pour toute une jeunesse LGBT+. Et pour cause : sous son ton comique et ses couleurs pop à la Barbie, But I’m a Cheerleader s’attaque aux thérapies de conversion qui sévissent aux États-Unis. Le film tourne en ridicule ces établissements, à travers le regard d’une jeune ingénue envoyée là par ses parents.
Cet article est issu du Mag by UGC.
L'Arche de Noé, actuellement disponible au cinéma.