LES OMBRES PERSANES | L’IRAN D’AUJOURD’HUI EN 5 FILMS
Terre fertile de cinéma, l’Iran fait face aujourd’hui à une situation politique sans précédent. Ces dernières années ont été marquées par plusieurs propositions audacieuses, portées par des cinéastes du pays. Tour d’horizon à l’occasion de la sortie du film de Mani Haghighi.
LES OMBRES PERSANES (2023)
Un soir, prise dans un embouteillage sur une route de Téhéran, Farzaneh (Taraneh Alidoosti) croit reconnaître son mari Jalal (Navid Mohammadzadeh) à la fenêtre d’un appartement qui n’est pas le leur. Les soupçons d’adultère se dissipent lorsque Farzaneh et Jalal découvrent ensemble qu’un autre couple leur ressemble trait pour trait… De ce postulat énigmatique, Mani Haghighi développe un film troublant et passionnant, qui questionne avec acuité les rapports de force au sein du couple.
LES NUITS DE MASHHAD (2022)
Ali Abbasi a secoué la Croisette lors de la 75e édition du Festival de Cannes avec ce thriller inspiré d’un fait divers réel. On y suit Arezoo (Zar Amir Ebrahimi, lauréate du prix d’interprétation féminine), une journaliste amenée à enquêter sur une série de meurtres sanglants survenus dans la ville sainte de Mashhad. Véritable choc du festival, le film dénonce avec force la violence brute du machisme ancré dans une société patriarcale.
HIT THE ROAD (2021)
Fils de l’immense Jafar Panahi, Panah Panahi est parvenu à s’extirper de son héritage dès son premier long métrage, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2021. Centré sur un périple pour une destination inconnue entrepris par une famille iranienne haute en couleur, le film dépoussière le genre du road-movie et retranscrit subtilement le sentiment de mélancolie propre à l’exil.
LE DIABLE N’EXISTE PAS (2020)
À l’instar de Jafar Panahi et de l’actrice Taraneh Alidoosti, Mohammad Rasoulof a été visé par la grande opération de répression menée à l’encontre des artistes iraniens. Son dernier film en date, tourné sans l’autorisation des pouvoirs publics, raconte à travers quatre histoires distinctes les conditions d’application de la peine de mort en Iran. Une œuvre puissante, récompensée par l’Ours d’Or à la Berlinale.
LA LOI DE TÉHÉRAN (2019)
En seulement trois films, Saeed Roustayi s’est imposé comme l’un des chefs de file du jeune cinéma iranien. C’est avec le second, nommé pour le César du meilleur film étranger en 2019, que le public français le découvre. À travers la rivalité qui lie un détective de la brigade des stupéfiants et un baron de la drogue, le film dévoile l’étendue d’un scandale sanitaire qui paralyse le pays.
Cet article est issu du Mag by UGC
Les Ombres Persanes, à découvrir actuellement dans nos salles. Ce film a reçu le label Découverte UGC.