UGC M : LES BONNES ÉTOILES
Le réalisateur Hirokazu Kore-eda présente son nouveau film Les Bonnes Étoiles. Le long-métrage tourne autour d’un bébé abandonné qui est ensuite récupéré illégalement par deux hommes, bien décidés à lui trouver une nouvelle famille. Lors d’un périple insolite et inattendu à travers le pays, le destin de ceux qui rencontreront cet enfant sera profondément changé.
Les Bonnes Étoiles a été présenté en compétition au Festival de Cannes 2022, où il a obtenu le Prix d'interprétation masculine pour Song Kang-ho.
C'est en tournant Tel père, tel fils — qui parlait déjà de filiation — que Kore-Eda s'est intéressé au sujet de l’adoption et au phénomène des "boîtes de dépôt de bébés", dans lesquelles des mères peuvent laisser leur enfant pour qu'il soit recueilli par un orphelinat ou une famille adoptive. En se renseignant sur ce dispositif au Japon, il a découvert qu'il existait aussi en Corée. Tout en se renseignant sur les "baby box", le réalisateur japonais échangeait avec les comédiens coréens Song Kang-Ho, Gang Dong Won et Bae Doona, avec lesquels il désirait tourner. Le phénomène des "baby box" étant encore plus répandu en Corée qu'au Japon, il y a vu l'opportunité d'en faire un film. À l'automne 2016, il a écrit un traitement de 4 ou 5 pages intitulé Cradle, avec ces trois acteurs en tête, qui est devenu par la suite Les Bonnes Étoiles.
Le cinéaste japonais Kore-Eda a tourné pour la première fois en Corée du Sud, dans une langue qui lui est inconnue. Cela n'a pas été un obstacle insurmontable pour lui, il explique qu’"on peut toujours rencontrer des difficultés à communiquer, y compris avec des gens qui parlent la même langue que nous. Même quand je travaille au Japon, cela arrive souvent. Ce qui est important, c’est de réfléchir à comment on peut le surmonter. En ce sens, partager le même espace qu’eux et voir que tel plan ou telle scène est réussi, surmonter la barrière de la langue par l’image a été une expérience particulièrement plaisante."
Selon le réalisateur, Les Bonnes Étoiles s’apparente à la fois à une prière et à un souhait : "je ne voulais pas que le film se termine par une fin où les enfants abandonnés regretteraient d’être nés, où une mère regretterait d’avoir eu un enfant. Je voulais que le film puisse clairement signifier que chaque naissance compte, que chaque vie a sa place."
Les Bonnes Étoiles, à découvrir actuellement dans nos cinémas. Ce film a reçu le label UGC M.