BERGERS
Parce qu’il a appris à détester sa vie de publicitaire à Montréal, Mathyas prend une décision radicale : devenir berger en Provence. Une vie trop éreintante ? Peut‑être, mais en faisant la connaissance d’Élise – qui vient aussi de tout quitter pour s’occuper d’un troupeau de 800 moutons –, le chemin vers la transhumance prend tout son sens.
Pourquoi y aller : Prix du meilleur film canadien au dernier Toronto International Film Festival, le nouveau long-métrage de Sophie Deraspe (Les Signes vitaux, Antigone) a le charme tenace des longs-métrages qui défendent des états devenus trop rares au cinéma : la contemplation de la nature et le chemin qui mène de l’introspection à l’action.
D’OÙ VIENS-TU, (LE CHIEN DE) BERGERS ?
Bergers, l’émouvante comédie signée Sophie Deraspe, toucherait-elle autant sans sa nouvelle star canine ? Elle s’appelle donc Ola et elle appartient à la race des patou, ou pastou, chiens de montagne des Pyrénées, autrement dit des animaux essentiellement protecteurs, sportifs, calmes et dotés d’un solide sens de la famille. D’ailleurs, dans le film, quand Ola croise pour la première fois le regard de Mathyas (l’acteur Félix-Antoine Duval), c’est l’animal qui adopte le maître et pas le contraire. Il faut dire qu’un seul grognement assuré d’Ola suffit à annihiler tout plan de grande évasion, voire de rébellion, au sein du troupeau de 827 moutons. S’il paraît difficile d’imaginer que cette adorable chienne connaisse la même hype qu’a connue Messi – le border collie en mode mi-mort, mi-vif de la Palme d’Or Anatomie d’une chute (2023), devenu meilleur ami des selfies de Ryan Gosling, Bradley Cooper ou Billie Eilish –, on observe déjà un regain d’intérêt pour l’adoption du Patou chez nos amis de la Belle Province, où le film a été un succès surprise au box-office.
Cet article est issu du Mag by UGC.
Bergers, un film labellisé UGC Découvre, à découvrir actuellement au cinéma.