THE BRUTALIST
Rescapé des camps de la mort, l’architecte juif hongrois László Toth émigre aux États-Unis pour tenter d’y reconstruire sa vie. Dans un premier temps, ce sera au sein de la boutique de meubles en Pennsylvanie dont s’occupe Attila, son cousin. Puis, le riche industriel et mécène Harrison Lee Van Buren lui confie un projet architectural monumental. Mais face à un tel chantier, les blessures existentielles de László Toth et son goût pour les formes radicales, ne sont-elles pas un frein ?
Pourquoi y aller : Dès la présentation de The Brutalist au festival de Venise, la rumeur s’est mise à enfler et n’a jamais dégonflé depuis. Critiques au bord de l’extase, récompenses qui se multiplient (meilleur film dramatique et meilleur acteur pour Adrien Brody aux Golden Globes)… À quelques jours de la cérémonie des Oscars, le troisième film réalisé par le quasi-inconnu Brady Corbet pose une question : et si, avec cette fresque – de 3 h 35, avec entracte – autour de la vie d’un architecte survivant de la Shoah, Hollywood avait enfin retrouvé le goût des chefs-d’œuvre à l’ancienne. Les thèmes que porte ce long-métrage ont en tout cas la densité et la froideur du béton – la condition des immigrés d’Europe de l’Est dans l’Amérique de l’après-Seconde Guerre mondiale, la lutte des classes qui se lit parfois d’un seul regard, l’addiction, le génie tourmenté d’un homme face au vertige de son grand œuvre. Derrière chaque plan, l’impression d’avoir été plongé au cœur même des styles architecturaux les plus complexes et de réussir à les décrypter. Quant à Adrien Brody – comédien né pour briller dans les films dont le titre se termine en « ist » –, il livre ici son interprétation la plus fiévreuse.
Cet article est issu du Mag by UGC.
The Brutalist, un film labellisé UGC Aime, à découvrir actuellement au cinéma.