Remake du chef-d’œuvre éponyme de l'expressionnisme allemand, le Nosferatu de Robert Eggers est l'un des films les plus attendus de cette fin d’année. L’occasion de revenir sur la carrière d'un cinéaste fascinant, passionné par les imaginaires mythologiques ancestraux.

Près d’un siècle après la sortie du Nosferatu de F.W. Murnau, le prodige de l’horreur moderne réactualise le mythe dans une version plus sombre, plus terrifiante. C’est qu'il fallait bien un cinéaste de la trempe de Robert Eggers pour offrir une nouvelle jeunesse à ce conte gothique, et redonner à la figure du vampire sa puissance horrifique d’antan. Un pari gagné dès la séquence d’ouverture, glaçante à souhait, alors même que Nosferatu ne s’y révèle que partiellement. Si le scénario d’Eggers reprend plus ou moins la trame de l’œuvre originale, il s’en démarque lorsqu'il explore la relation obsessionnelle qui se crée entre la créature de la nuit (Bill Skarsgård, méconnaissable) et Ellen Hutter (Lily- Rose Depp, fascinante). Et le film de basculer dans l’horreur pure, alors que la jeune femme est prise d’un mal étrange qui l’enserre à mesure que l’emprise du monstre se renforce. Qui a dit que les vampires n’étaient plus capables de nous faire peur ? Certainement pas Robert Eggers, pour qui le temps des vampires à paillettes est bel et bien révolu.

THE NORTHMAN (2022)
Pour son troisième long-métrage, le cinéaste transpose la légende scandinave d’Amleth sur grand écran, avec l'impressionnant Alexander Skarsgård dans le rôle-titre. Le résultat est à l'image du reste de l'œuvre d'Eggers: hypnotique, brutal, et visuellement impressionnant.

THE LIGHTHOUSE (2019)
Trois ans après le succès fulgurant de son premier film, Robert Eggers imagine un huis clos poisseux et halluciné qui voit deux gardiens de phare (Willem Dafoe et Robert Pattinson) sombrer dans la folie. Dément et inoubliable.

THE WITCH (2016)
Avec cette chronique cauchemardes- que de la vie d'une famille dévote en Nouvelle- Angleterre, Robert Eggers s'établit comme l'un des chefs de file du renouveau du cinéma d'horreur. Et révèle au passage le talent d'une actrice alors inconnue : Anya Taylor-Joy.

Cet article est issu du Mag by UGC.
Nosferatu, un film labellisé UGC Frissonne, à découvrir actuellement au cinéma.

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